Vous reprendrez bien un peu de désert
Sur la route, nous passons nos dernières nuits fraîches sous tente et faisons encore une belle rencontre avec Mohcen et son jeune fils qui nous ont accueillis chez eux avec le plus grand naturel. Au centre de l'Iran, nous retrouvons vite une chaleur printanière, les tongs refont leur sortie.
Notre ville étape sera Yazd, ville au centre historique fort dépaysant. Dans cette nouvelle torpeur, nous jouons aux touristes et flânons les orteils à l'air. Nous nous promenons dans de menues ruelles couleur terre, loin de toute architecture occidentale. Quelques visites, beaucoup de repos à l’hôtel, deux trois jus de carottes, un peu de viande de dromadaire et de longues discussions avec Thomas et Guillermo, un duo hilarant et musiciens (ce qui ne gâche rien) tentant de relier la Thaïlande à l'Europe en moto. Si vous souhaitez jeter un œil à leur site, voici l'adresse : http://deunpuntoalotro.com/
Sur la gauche, vous apercevez les tours ventilées pour capter le vent.
L'Iran il y a très longtemps fût le berceau de la religion Zoroastriste, dont Yazd en était un des hauts lieux. Elle comporte encore actuellement 4000 de ses adeptes, ainsi que des temples du feu (ils communiquent avec Dieu face à la lumière) et des tours du silence (les corps des défunts y étaient abandonnés aux bons soins des charognards - derrière utilisation jusqu'en 1960).
Temple du feu
Tours du silence
Nous sommes attendus à peine plus au sud, dans la famille d'Ali, Nazila, Mohammed et Aïda. Après de belles découvertes à Mehriz et aux alentours (cuisson de pain plat maison sur les parois d'un four à bois en forme de puits, visite de l'école où Ali enseigne le sport et balade dans le petit village traditionnel avec les élèves, mais surtout dégustation de testicules de mouton grillées au barbecue dont la consistance nous a rappelés celle des coquilles st-jacques), nous acceptons leur proposition de partir en vacances dans le sud. Les vélos sont chargés, la voiture est pleine à craquer, direction l'île de Qeshm.
Pas de doute, nous sommes bien sur une île : le climat est chaud et humide. Les Iraniens sont les Rois du camping, ils sont aussi bien qu'à la maison. Grâce aux réchauds volumineux, les plats sont copieux ; les nattes étendues sont spacieuses et accueillent sans problème familles et amis. Chaque couple est venu avec son bébé. Arrivés au bord de la mer, nous sommes assaillis par des femmes portant pour certaines des masques (l'été il peut faire jusqu'à 55°C) qui nous proposent des colliers de coquillages roses et du Henné. Nous rencontrons à nouveau des troupeaux de dromadaires. Les femelles ont des filets sur les mamelles pour empêcher leur petit de téter, les chameliers récupèrent ainsi leur lait qui est parait-il très bon pour la santé. Comme il est de coutume par ici, nous testons finalement la baignade tout habillés. Grisant !
