Les trekkeurs candides

Publié le par Yohann

Les trekkeurs candides

Rappelons que la première tentative du Tour des Annapurnas entreprise par nos voyageurs avait tourné court à cause de l'amoncellement de neige, les obligeant à rebrousser chemin. L'arrivée d'une nouvelle exploratrice venue directement de France reboostera l'équipe. Ce regain de motivation suffira-t-il à les hisser jusqu'à leur rêve : s'élever à 5416m d'altitude à la force de leurs mollets ? Afin de découvrir d'autres paysages, nos jeunes intrépides décident d'orienter leur itinéraire vers l'est. Ils apprendront chemin faisant que seulement 1% des randonneurs l'effectue dans ce sens, apparemment plus difficile... Auront-ils l'énergie suffisante pour mener à terme leur expédition ? Le mal des montagnes les épargnera-t-il ? Et surtout, pourront-ils compter sur l'aide du Yéti, comme ce fût le cas pour Tintin de son temps ?

Itinéraire jusqu'au col de Thorung Lha d'ouest en est (le document est à lire de droite à gauche).

Itinéraire jusqu'au col de Thorung Lha d'ouest en est (le document est à lire de droite à gauche).

Chapitre 1 : Où nos 3 héros se mettent en route pour la montagne et où ils décident de s'équiper.

Les trekkeurs candides

Notre fine équipe, composée de Clara, Yohann et Céleste, doit rejoindre Pokhara. Bien qu'à seulement 200km de Katmandou, il ne leur faudra pas moins de 7h de transports en commun pour y arriver. L'escale à Pokhara se résumera par un lassi face au lac, une nuit à l'hôtel et une rapide matinée d'emplettes. En effet ayant retrouvé une connaissance revenant des régions himalayennes, ils se sont dits à l'écouter parler de la température avoisinant les -30°C et de la forte épaisseur de neige que leur K-Way et leurs tongs ne suffiraient peut-être pas...

Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candides
Les trekkeurs candides

C'est en « bus de montagne » qu'ils gagneront le village de départ de la balade. Le bus de montagne est à nos bus français, ce que le chamois est à la chèvre domestique. Pas besoin de route, un sentier défoncé fait souvent l'affaire, et la conduite "sportive" des chauffeurs permet aux passagers de faire des bonds de 20cm au-dessus de leur siège, de se cogner dans tous les coins surtout la tête et de vomir joyeusement par la fenêtre. C'est donc le corps éprouvé par les transports népalais mais pour autant encore remplis de fougue, que nos trekkeurs débuteront leur randonnée brève et humide. Ils échoueront dans un petit lodge à l'accueil fort familial.

Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candides
500 roupies le canneton ! (Moins de 5 euros)500 roupies le canneton ! (Moins de 5 euros)
500 roupies le canneton ! (Moins de 5 euros)

500 roupies le canneton ! (Moins de 5 euros)

Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candides
Céleste se fait tailler son "bambou de marche" par un sympathique local. - Découpe d'une biquette. - Premier p'tit déj' face aux montagnes !Céleste se fait tailler son "bambou de marche" par un sympathique local. - Découpe d'une biquette. - Premier p'tit déj' face aux montagnes !
Céleste se fait tailler son "bambou de marche" par un sympathique local. - Découpe d'une biquette. - Premier p'tit déj' face aux montagnes !

Céleste se fait tailler son "bambou de marche" par un sympathique local. - Découpe d'une biquette. - Premier p'tit déj' face aux montagnes !

Chapitre 2 : Où nos marcheurs découvrent les forêts de rhododendrons et le mal d'altitude.

Les trekkeurs candides

Les vraies journées de marche se précisent dès le lendemain et leur itinéraire quelque peu ardu leur fait grimper le col de Poonhill à 3200m. Les caprices météorologiques et topographiques n'empêcheront pas nos trois compères de profiter des rivières et forêts offrant des rhododendrons en fleurs à profusion, des orchidées sauvages et des daphnés odorantes. Malheureusement, tous les organismes n'accepteront pas volontiers cette rapide ascension, et c'est une nuit fort agitée et aux symptômes fort déplaisants (caractéristiques du mal des montagnes) qui fera suite à cette belle journée.

Les trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides

Au matin du troisième jour, l'objectif est de continuer de marcher afin de redescendre le plus possible et d'éradiquer ainsi les désagréables effets de l'altitude.

Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candides

Chapitre 3 : Là où le dénivelé se calme, le rythme s'installe et où les éléments se déchaînent.

Les trekkeurs candides

La montagne ayant montré de quoi elle était capable offre quelques jours de répits au trio, leur permettant ainsi de prendre leurs marques et de se rôder aux marches quotidiennes. Leurs sacs sont relativement légers ne contenant que le nécessaire, dont un duvet chacun. Certains lodges très rustiques (et d'ailleurs choisis par notre joyeuse tribu pour cette raison) n'offrent pas toujours de couvertures. Le standing de ces gîtes à trekkeurs sont très variable et chacun peut alors y trouver ce qu'il cherche : du flambant neuf tout confort, Wifi et café bio à la petite ferme ayant aménagé des lits en planche dans la grange et où il faut passer devant le bœuf pour rejoindre les toilettes (quand il y en a).

Les trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candides

Les jolis sommets se feront désirés tant la brume et les nuages s'y accrochent. «Si ce qu'on se prend sur le coin du nez est de la neige plus haut, il nous faudra de nouveau abandonner...» rumine Yohann croyant de plus en plus à une malédiction. Les jours suivants aux abords de Jomsom le vent fait suite aux précipitations précipitant les nuages en aval de la rivière et laissant place à un ciel azur aux dents blanches acérées.

Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides

Chapitre 4 : Lorsqu'ils laissent leurs sens fleurir et tentent d'ignorer les oiseaux de mauvais augure.

Les trekkeurs candides

Les conditions désormais optimales, la bande chère à nos cœurs se laisse transporter par ses sensations. Si petits au sein de ces décors à couper le souffle, nos fourmis himalayennes marchent le nez en l'air, l'humeur contemplative. Nous laisserons vos propres yeux se faire une idée grâce aux photos jointes au texte...

Les trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candides

Étant les seuls pratiquement à marcher dans ce sens, nos trekkeurs en croisent régulièrement d'autres, revenant du but tant convoité, aux visages brûlés et cloqués par les rayons pernicieux du soleil. Mais ceux-ci peu encourageants ne leur prédisent rien de bon, l'étape finale semblant à leurs yeux trop difficile à aborder par ce versant. Dans de telles conditions, mieux vaut ne pas trop écouter les avis et conseils divergents de ces spécialistes improvisés de la montagne, et concentrons-nous de préférence sur la bande sons de leur journée.

Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides

Les cris perçants et majestueux des aigles et des vautours. - Les rires grinçants des corbeaux joueurs. - Le tintement minéral des cloches pendues aux encolures des colonnes de mules serviables. - Le souffle lourd des sherpas cheminant cailloux, tronc ou feuillages au dos. - Le bruit sourd des torrents et cascades couvrant tous les autres sons de la vallée. - Le choc régulier de leurs cannes en bambou sur les pierres et parfois les frottements de leurs vêtements de pluie. - Et cette eau claire qui ruisselle en continu dans les villages...

Les trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candidesLes trekkeurs candides

Chapitre 5 : Quand l'oxygène diminue et que l'espoir augmente.

Les trekkeurs candides

Passés les 3500m d'altitude, les paysages ne sont plus les seuls à couper le souffle de nos alpinistes du dimanche. L'oxygène commence à se raréfier, les foulées se rapetissent et les dénivelés avalés quotidiennement ne dépassent pas les 500m, afin de laisser à chacun le temps de s'acclimater. Le choix de prendre son temps empêchera le mal d'altitude de venir gâcher toute chance de succès. Le col approchant et la confiance grandissant, rien ne semble pouvoir arrêter la volonté inébranlable de nos personnages.

Les trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candides

Chapitre 6 : Où une journée de neige vient recouvrir leur confiance.

Les trekkeurs candides

​Arrivés de bon matin au dernier gîte avant le col, Clara, Céleste et Yohann décident d'y passer la journée, laissant à leur corps le temps d'acclimatation nécessaire à cette altitude de 4200m. C'est de là qu'ils verront les trekkeurs venant de l'autre versant s'égrainer dès le début d'après-midi épuisés, mais ravis. Cependant très vite, comme seule la montagne en est capable, les choses se gâtent et leur attente à l'hôtel Paradise se transforme rapidement en enfer. Les nuages s’amoncellent, la neige tombe en continu et les trois amis tentent de tuer le temps et leurs idées noires dans une pièce non-chauffée laissant passer les flocons de neige. Après consultations de guides népalais, les chances sont maigres d'avoir de bonnes conditions le lendemain... Qu'à cela ne tienne, le réveil est réglé pour 4h et nos héros couchés avant le soleil.

Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides

Chapitre 7 : Le jour ou le col fut franchi.

Les trekkeurs candides

Aux aurores, les yeux se lèvent sur la voûte céleste. Les étoiles et la pleine lune brillent, le ciel est dégagé. Et malgré un vent puissant, nos joyeux lurons se mettent en marche. La clarté du petit jour est suffisante et le soleil ne tardera pas à coiffer les sommets de ses rayons orangés. C'est à petits pas et dans la neige qu'ils graviront pendant 6h consécutives les 1200m de dénivelés les séparant du col. Les sacs remplis uniquement d'eau et d’en-cas sucrés ne se font pas sentir, et le froid reste très supportable. Les passages à 4 pattes et la neige profonde de la dernière section mettront à rude épreuve les ressources de nos compagnons. Et c'est aux alentours de midi, les jambes en coton, le cœur au galop et le sourire aux lèvres qu'ils fouleront la «Thorung Lha pass» remplis de bonheur et de fierté. Un peu de repos leur semble bien mérité, toutefois il faut penser à redescendre sur le même versant les 1700m qui les séparent du gîte du soir. Demi-tour donc, dans ce sens deux petites heures suffiront à nos vaillants amis. Cela va effectivement plus vite, surtout si l'on descend sur les fesses ! Ce retour dans l'euphorie a un petit goût de classe de neige, bien que le mal de tête général leur rappelle l'épreuve imposée à leur modeste organisme.

Les trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candides
Les trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candidesLes trekkeurs candides
Les trekkeurs candides
Retour sur Katmandou en bus un jour de grève...

Retour sur Katmandou en bus un jour de grève...

Les trekkeurs candides

Publié dans Népal

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :